vendredi 11 mai 2007

62 + Tanger : Les journaux *Al-Saâda*-*Lisan al maghreb*

*Al-Saada :

Fondé à Tanger en 1904 par Moulay-Idris Ben-Mohamed Al-Khabzaoui Al-Jaza ’ iri (de nationalité algérienne), ce journal a connu deux étapes: Celle de sa publication à Tanger de 1904 à 1913 (du n° 1 au n° 636) et Celle de sa publication à Rabat de 1913 à 1956 (du n° 636 au n° 9.864). Patronnée par l ’ ambassade de France, Al-Saâda se proposait de révéler la mission civilisatrice de la France et de la fraternité franco-marocaine. On peut considérer Al-Saâda comme étant le premier journal arabe. D ’ abord publié sans périodicité précise, il apparaîtra dès la conférence d ’ Algésiras deux fois par semaine, et connaîtra un tirage allant de 500 exemplaires en 1905 à 1500 exemplaires après 1906. Journal pro-colonial, Al-Saâda publiait des textes qui prônait l ’ intervention française au Maroc, encourageait les révoltes dûes au conflit entre Moulay-Abdelaziz et Moulay-Hafid et condamnait les résistance armées dans tout le Maroc.

*Lisan Al-maghreb :

C ’ est un hebdomadaire arabe fondé à Tanger le 28 février 1907 par les deux frères, originaires de la Palestine, Faraj Allah et Arthur Nemour, respectivement directeur de publication et responsable de rédaction. Ils avaient d ’ abord séjourné en Tunisie où il fondèrent le journal Al-Basira, probablement censuré par les autorités françaises, puis à Londres et à Paris où il se perfectionnèrent dans la pratique du journalisme.Il se sont installés ensuite à Tanger où il avait fait introduire le matériel d ’ impression de Beyrouth. A partir du numéro 24 (1908), l ’ hebdomadaire commença à exprimer et à défendre les positions du mouvement hafidite. Influencé fortement par le cournat réformiste de l ’ Orient arabe, il s ’ est ouvert sur l ’ élite moderniste marocaine qui cherchait à s ’ inspirer notamment de la Turquie. C ’ est dans ce cadre-là que s ’ inscrit la publication du projet de constitution dans le numéro du 11 octobre 1908. le journal a cessé de paraître après le numéro 84 suite à un différend avec le Makhzen.